Le blé dur est une culture très présente sur les terres beauceronnes. La sole du blé dur a même gagné 22 % d'espace supplémentaire l'an dernier pour s'afficher à 33.000 hectares sur le département de l'Eure-et-Loir.
La céréale, qui est à la base de la fabrication des pâtes, occupe 40 % de la surface cultivée sur l'exploitation de la famille Langé à Lumeau. Une part non négligeable qui les a conduits à se lancer dans la diversification en fabriquant des pâtes artisanales localement.
Deux ans de réflexion
« Cela fait deux ans que nous réfléchissions sur ce projet. Nous voulions proposer un produit abouti à vendre directement au consommateur », explique Marc Langé. Et d'ajouter : « Par ailleurs, notre fils Corentin sortait de ses études et cette diversification permettait de l'intégrer sur l'exploitation. Après une étude détaillée du marché, nous avons débuté la fabrication des premières pâtes mi-janvier dernier. »
Pour cela, la famille Langé a aménagé une ancienne écurie qui accueille l'atelier de fabrication ainsi qu'une partie magasin. Une fois le blé dur récolté à la moisson, celui-ci est stocké à la ferme et subit deux nettoyages. Il est ensuite expédié chez un minotier afin d'être écrasé.
Environ 19 heures de séchage
Cette nouvelle activité mobilise désormais une personne et demie à plein-temps. Afin de découvrir et se former à la fabrication, les exploitants ont visité deux producteurs en France. Ils ont également choisi un fournisseur de matériel qui était en mesure de les conseiller efficacement pour effectuer un choix judicieux.
« Notre but est d'avoir un produit de qualité. Nous sélectionnons certaines variétés de blé dur pour leur couleur afin d'obtenir un bel aspect jaune. Nous veillons aussi à avoir un taux de protéines au-delà de 14 % pour que nos pâtes soient brillantes et aient une bonne tenue. »
Pour la suite de l'aventure, les producteurs aimeraient trouver de nouveaux débouchés auprès des collectivités.
L'Echo Républicain 21/06/2018
