Sous l'égide du Pôle territorial du Perche et avec l'accompagnement du réseau Initiative Eure-et-Loir, trente-deux porteurs de projets ont été aidés et soutenus ces trois dernières années sur le territoire Perche eurélien. Ces actions de soutien et d'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprises, en lien avec les chambres consulaires, font désormais l'objet d'une convention entre le Pôle territorial et Initiative Eure-et-Loir.
Cette convention triennale a été signée hier après-midi au sein du salon de coiffure de Sandrine Aubert, rue Marin-Dubuard, à Nogent-le-Rotrou. Elle officialise et pérennise ce dispositif d'aide aux porteurs de projet "qui souhaitent développer leur entreprise au sein des trois Communautés de communes du Perche eurélien que sont la Cdc du Perche, la Cdc Terres de Perche et la Cdc Forêts du Perche", comme l'a souligné Marie-Christine Loyer, la présidente du PETR.
Effet de levier
Sous la forme de prêts d'honneur, "ce dispositif permet de bénéficier d'un effet déclencheur ou d'un effet de levier vis-à-vis du financement bancaire pour boucler un projet", ont souligné Emmanuel Paragot et Olivier Petrus, respectivement président et responsable de l'association Initiative Eure-et-Loir.
Chargé de développement économique au sein du PETR, Cyril Leclerc a expliqué : "Nous avans ainsi convenu de signer cette convention au sein du salon de coiffure de Mme Aubert car la reprise de cette activité est un bon exemple de ce que peut proposer le dispositif d'aide porté à la fois par Initiative Eure-et-Loir avec un prêt sur l'honneur et par les Cdc du Pôle territorial avec Perche ambition".
Suivi d'activité
Ce soutien qui vient en amont à la création ou à la reprise d'une activité ou encore au développement d'une entreprise est suivi aussi d'une sorte de service après-vente gratuit. "Nos porteurs de projets continuent d'être accompagnés dans les premiers mois ou premières années d'activité", assure Olivier Petrus.
Les activités commerciales, artisanales mais aussi libérales peuvent ainsi être accompagnées. "on finance tout, du matériel aux stocks en passant par la trésorerie".
Un accompagnement et un "service après-vente"
Outre une aide à la création ou à la reprise d'entreprise, Initiative Eure-et-Loir propose aussi un suivi d'activité des entrepreneurs sous forme de parrainage.
Depuis qu'elle a repris il y a un an le salon de coiffure où elle travaillait depuis treize ans, Sandrine Aubert avoue : "On a toujours besoin d'être accompagné en tant que jeune chef d'entreprise. On est toujours la tête dans le guidon et on manque de recul vis-à-vis de son activité".
Afin d'accompagner les chefs d'entreprises dont elle a soutenu les projets, l'association Initiative Eure-et-Loir leur propose un système de parrainage. Emmanuel Paragot explique : "On travaille ainsi en Eure-et-Loir avec une trentaine de parrains qui suivent de jeunes entrepreneurs. Mais c'est vrai qu'on souhaiterait en avoir plus pour accompagner davantage de porteurs de projets. L'idéal, c'est d'être soi-même chef d'entreprise en activité".
Sandrine Aubert n'a pas trouvé pou l'heure son parrain ou sa marraine, mais espère que le réseau Initiative Eure-et-Loir va vite lui permettre d'obtenir un regard extérieur sur l'activité économique de son salon de coiffure.
Un salon de coiffure rafraîchi
Âgée de 43 ans, Sandrine Aubert a repris il y a un an le salon de coiffure où elle travaillait déjà depuis 13 ans comme employée. Pour racheter le fonds de commerce de son employeur, elle a sollicité la chambre de métiers et de l'artisanat d'Eure-et-Loir et le Pôle territorial du Perche qui l'a très vite orientée dans le dédale des démarches à effectuer. Elle témoigne : "Cela m'a beaucoup aidé puisque Cyril Leclerc, au PETR, m'a bien expliqué toutes ces démarches et m'a accompagnée dans la constitution de mon dossier de demande d'aide. J'ai ainsi obtenu un prêt de 5.000 € de la part d'Initiative Eure-et-Loir et une aide Perche ambition de la Cdc du Perche pour 2.344 €. Cela m'a permis de réaliser des travaux de rafraîchissement dans le salon".
Stéphane Marchand
L'Echo Républicain 09/01/2019
