Lydia Cipoire, jeune entrepreneure, écoute les bons conseils de sa marraine d’Initiative Eure-et-Loir,
Françoise Zibell. © agence de Chartres
Par l’octroi d’aides financières et par un accompagnement précis, l’association Initiative Eure-et-Loir joue un rôle fondamental dans l’épanouissement des entreprises sur l’ensemble du territoire eurélien. Chaque année, ils sont plus d’une centaine de filleuls à bénéficier d’une écoute et d’une expérience d’un parrain ou d’une marraine. Ils sont, en quelque sorte, des sentinelles bienveillantes.
Couper la solitude de l’entrepreneur
Françoise Zibell, l’une des piliers d’Initiative Eure-et-Loir, veille sur cinq filleuls : « Je leur apporte, avec modestie, quelques idées, notamment sur le développement commercial et le marketing. » Selon la marraine, le besoin est très fréquent dans ces deux domaines : « Il faut réfléchir à l’attente du client et comment l’intéresser à un produit. » Françoise Zibell souhaite que ses filleuls bannissent les flyers qui sont noyés dans les boîtes aux lettres aux côtés d’autres prospectus : « Il y a d’autres moyens plus efficaces pour se faire connaître. Il vaut mieux dépenser de l’argent autrement, par exemple, en organisant des portes ouvertes. » La marraine est frappée par les remontées faites par ses filleuls : « Ce sont des quadragénaires courageux, mais qui se sentent très seuls. »
Lydia Cipoire, Chartraine de 42 ans, bénéficie de ses conseils : « J’ai créé ma société de location de camions l’Ebene en juillet 2019. J’appelle ma marraine, Françoise, chaque semaine. Elle me rassure ou me conseille quand j’ai des doutes. Elle m’a également suggéré de créer un site internet pour être visible. »
Achat de trois camions
La jeune cheffe d’entreprise possède deux camions loués à son ancien patron de la société Prémat : « Il m’a donné confiance pour me lancer. Ce pied à l’étrier m’assure un chiffre d’affaires. » Mais elle a des projets plus locaux : « Je veux investir dans l’achat de trois camions et me développer sur le département de l’Eure-et-Loir. » Trois chauffeurs attendent déjà de travailler avec elle. Et sa marraine lui a soufflé une idée : « Me lancer dans le transport de céréales. »
Thierry Delaunay
L'Echo Républicain 22/11/2019