Le bonheur d'une reconversion réussie
Quinze années dans la coiffure et quelques autres dans le transport... Pascale Huillet avait déjà une certaine expérience du monde du travail quand l'idée d'une reconversion s'est imposée.
"J'ai toujours aimé être en harmonie avec la nature, je me suis toujours intéressée aux questions d'alimentation et au rapport à l'environnement. Il était logique que je m'oriente vers le bio."
"Nous avons 30% de liberté dans les achats"
De l'aspiration à la réalisation, il fallait se former. Pascale a pu expérimenter son projet de reconversion au sein du réseau Bio Monde, à Reims (Marne). "Ils m'ont très bien accueillie. Les deux semaines d'immersion dans cet univers m'ont fait prendre conscience que c'était ce que je voulais."
Le magasin a ouvert en juin 2012, dans 300m² libérés par la société Lhermite très connue dans le monde du machinisme agricole, laquelle a gardé la propriété du local.
Membre du réseau Bio Monde, Symbio'z commercialise de l'alimentaire, du cosmétique, des écoproduits, des compléments alimentaires et se veut magasin conseil. L'expertise est assurée par une naturopathe qui se rend régulièrement sur le site, et par Clément, salarié, lui aussi naturopathe.
Marge de manœuvre
"On a eu la chance d'avoir ce local qui était facilement adaptable à notre activité et qui est très bien placé sur la route de Chartres, au cœur d'un secteur commercial très fréquenté. Les gens nous trouvent facilement."
Au bout de sept années marquées par une croissance régulière, Symbio'z approche les 800 000€ de chiffre d'affaires. Une telle évolution ne surprend pas dans un contexte marqué par la mode du bio. Une mode stimulée par la répétition des scandales de l'agroalimentaire. "Les gens nous en parlent beaucoup. ils sont très attentifs à ce qui se passe. Nous sommes à l'écoute. Nous avons la chance d'être un groupe qui nous laisse une forte marge de manœuvre dans la commande de nos produits. Bio Monde c'est 230 magasins en France et pour nous, 30% de liberté dans nos achats."
Pascale Huillet regrette juste de ne pas avoir l'opportunité de travailler avec davantage de producteurs locaux.
"C'est dommage car la demande est en hausse constante."
En chiffres
3 salariés au magasin plus Pascale Huillet qui dirige la structure
800 000 euros de chiffre d'affaires pour 2018
Malik Laïdi
L'Echo Républicain 31/07/19
