Dominique Vincent, décideur pragmatique
Dominique Vincent a été le premier président de l'association Initiative Eure-et-Loir en 1999. L'homme a assuré cette présidence jusqu'en 2016, date de son départ à la retraite. "C'est avec Jean-Luc Ansel, à l'époque directeur général du Codel, que nous avons décidé de se lancer dans ce projet sur la base du constat suivant : beaucoup de porteurs de petits projets n'arrivaient pas à trouver de l'autofinancement et encore moins des prêts bancaires", explique DOminique Vincent, ancien patron à la fonderie Européenne SEA à Oisème, près de Chartres.
Etudier sérieusement les dossiers des TPE
L'homme avait commencé sa carrière, en tant que règleur de machines dans cette fonderie en 1974, avec en poche un CAP et BP ajusteur fraiseur. "En 1981, je suis devenu directeur général de la société qui fabrique des tambours de freins pour véhicules industriels. J'avais plus de 400 collaborateurs avec moi et nous produisions 800 articles par jour", se rappelle-t-il.
L'aventure du Codel et de Jean-Luc Ansel a permis à Initiative Eure-et-Loir de se développer autour du pragmatisme d'hommes d'entreprise dont Dominique Vincent : "Quotidiennement, j'étais aidé par Olivier Petrus, premier salarié de la plateforme. Nous avons eu le soutien des banques tel que le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et la Caisse d'Epargne. Il faut rappeler que pendant les comités d'agrément, nous étudions réellement les dossiers des candidats au prêt d'honneur. Cela m'est arrivé de refuser d'aider un dossier parce que je voyais que le projet n'était pas viable, pas réaliste ou que le porteur de projet était très endetté. On ne peut pas leur rendre service si on surendette les petits entrepreneurs", assure Dominique Vincent.
Aujourd'hui, à 68 ans, l'homme est un retraité tranquille mais continue de suivre Initiative Eure-et-Loir et son deuxième président Emmanuel Paragot, car "elle fait du bon travail auprès des TPE".
Ahmed Taghza
L'Echo Républicain 19/09/2019
